Je me promenais, comme tous les soirs, un petit cours d'observation. Des gens, encore des gens. Des pressés. Des petits. Des gros. Des cheveux longs. Des grands. Des chauves. Des roux. Des hommes en costard. Des putes. Des étrangers. Des pauvres. Des clochards. Des bébés. Des enfants.
Tiens. Une personne... Ah, Izaya. Ignorons le. Je pris une petite ruelle. Comme d'habitude. Je pense connaître mieux les ruelles que les grandes avenues. J'ai un plan dans la tête, un peu. Bon nous parlions de quoi déjà ? Ah oui, des gens. Personnellement, j'adore observer les gens. Mais en restant discrète. S'ils me regarde, je tourne la tête. Je ne peux les regarder en face. C'est une de mes situations les plus dérangeantes. Avec celle ou j'ai rencontré Izaya pour la première fois. C'était vraiment, vraiment une situation à vouloir se pendre. Quelqu'un qui vous regarde en souriant, en rigolant de vous. Une personne qui vous connait plus que vous. C'est très, très stressant. Enfin bref, passons.

Je passa devant mon lycée. C'est vrai que je n'y vais plus en ce moment. Si je veux payer l'informateur, c'est la seule solution. La ruelle se coupa en deux rues. Celle de droite va à la gare, celle de gauche au fast-food du coin. Il était quel heure d'ailleurs ? Je pris mon téléphone et regardais. 12h59. Bon bah a gauche alors. Le fast-food proposait des kebab et des hamburgers a pas cher, heureusement car c'est les dernières pièces de mon argent de poche du mois. Le serveur, toujours le même depuis que je viens ici (ça doit faire 1 an et demi) me servis sans même me demander. Il connaissait mon plat habituel. Et je ne connaissais pas son nom. Est-ce un bon moyen d'apprendre a trouver des informations par soi-même ? Profitons de ce moment !!
"B...bonjour ! Comment vas-tu ?"
"Bien et toi, Kyashï ?
"Génial comme d'hab.. Merci..."
Un blanc. J'aurais voulu dire son nom, mais je ne le savais pas.
"Masahiro"
ENFIN. Après quasiment deux ans d'attente il me dit son nom. Nous commençons a parler, de tout et de rien, comme si nous étions amis depuis toujours. Je me sentais vraiment bien avec lui, pas comme au lycée. Il affichait un vrai sourire. Moi aussi d'ailleurs, ça faisait longtemps. Son patron, gentil comme tout lui aussi, lui fit prendre congé pour le reste de la journée. Je mis un petit pourboire, avec l'argent qu'il me reste, pour le remercier.